Comment se reconstruire après un AVC?
Faire un AVC est sans aucun doute un « accident grave de la vie ».
J’ai énormément de gratitude de n’avoir conservé aucune séquelle visible de ces AVC. Pourtant, chaque jour je dois composer avec mes handicaps invisibles, je gère le regard de mes proches qui ne comprennent pas toujours mes réactions, et il faut me battre contre les tracasseries administratives.
Heureusement, parler de ce qui est arrivé me permet aussi de rencontrer d’autres victimes d’AVC, d’autres personnes handicapées, des gens formidables qui sont, chacun à son niveau sur ce chemin de reconstruction psychique, physique, social et professionnel.
Pourquoi ce blog?
Je me lance dans l’écriture de ce blog pour partager mes découvertes, bonnes ou désagréables, afin d’illustrer ce que peut être une tentative de reconstruction après un AVC. En effet, chaque crise est unique, les manifestations, les séquelles sont totalement différents et imprévisibles d’une personne à l’autre. Un risque, pour la victime, est de se taire, de se murer et de plus pouvoir sortir de son enfermement.
Au bout de cinq mois, j’ai déjà fait l’expérience de plusieurs difficultés qui ont failli me mettre à terre, complètement. Je veux écrire à ce sujet pour aussi mettre en lumière les moyens que je mets en oeuvre et les résultats que j’obtiens. J’ai l’idée, non vérifiée au moment où je tape ces lignes, que mon récit pourra faire gagner du temps à d’autres personnes, qui comme moi, auront à se relever après un AVC.
Voici les quatre principes que je retiens pour les publications de ce blog.
Vision à 360°
Forcément, un AVC touche d’abord à l’intégrité physique de la personne: en modifiant le fonctionnement du corps, du cerveau, tous les domaines de la vie sont potentiellement impactés. Je considère que j’ai énormément de chance, si un jour nous nous croisons, que nous discutions, que nous prenions un verre ou que nous partagions un repas, il est peu probable que vous notiez le moindre indice révélant mon handicap. Pourtant mes AVC ont changé ma perception du monde, ma relation aux autres, mes objectifs professionnels, la manière dont je veux occuper mon temps libre.
Je m’engage à partager avec vous, cher lecteur, mon expérience sur les cinq plans:
- Physique: ce que je ne peux plus faire, ce que je fais différemment. Comment gérer ces changements? Est-ce qu’on peut repousser les nouvelles limites de ce territoire?
- Psychique: comment je ressens les différentes situations physique, émotionnelles, sociales. Comment apprivoiser ses émotions?
- Social: Quel est l’impact dans ma vie sociale, les sorties, les activités?
- Professionnel: « et maintenant, que vais-je faire? » dit la chanson. Cette question semble être un point commun à toutes les victimes d’AVC, en tous cas, toutes celles avec qui j’ai discuté jusqu’à maintenant.
Faut-il en parler à son employeur? à ses clients? Comment trouver un job après un AVC? - Administratif: nous bénéficions en France d’un environnement protecteur au niveau de la Santé. Un grain de sable, et soudain c’est un véritable parcours de combatant au niveau administratif: que ce soit avec la CPAM, les assurances santé ou de prévoyance. Comment se débattre? Y-a-t-il une chance de s’en sortir face au tsunami de complication?
Transparence et véracité
D’un naturel direct et franc, je prends le parti du « no filter » – pas de filtre. Attention, je n’ai pas la prétention de détenir LA vérité sur les situations et évènements que je décris.
En revanche, je m’engage à rapporter avec transparence et véracité les bonnes et moins bonnes choses.
En clair, je précise les lieux, les dates, les actions, et l’identité des organismes et sociétés:
- lorsque l’anecdote est positive, cela revient à vous fournir un « bon plan », une piste, et, modestement, cela contribue à améliorer la réputation de cet organisme ou cette société.
- inversement, en cas d’attitude dure, incorrect ou révoltante, ce sera une mise en garde de ce qui pourrait aussi arriver à d’autres. J’y vois aussi un moyen d’inciter l’organisme ou la société à repenser sa manière de gérer telle ou telle situation.
A contrario, sauf accord expresse obtenu au préalable, l’identité des personnes physiques n’est jamais dévoilée. Nous faisons tous des erreurs, nous regrettons tous un jour ou l’autre un propos, une action partie trop vite, chacun peut s’améliorer et je veux préserver mes interlocuteurs de la vindicte de l’Internet – même si parfois, cela peut être trés dur 🙂
Droit de réponse
Dans le cas où un organisme ou une société souhaite apporter une réponse, un éclaircissement sur un article les citant, je m’engage à publier tout complément sur simple demande (formulaire de contact).
Confidentialité
Je mets en oeuvre les moyens nécessaires pour garantir la confidentialité des données personnelles. Vous trouvez tout le détail dans la politique de confidentialité.
Quelques remarques avant de poursuivre votre lecture
J’exprime ici mon expérience, mes points de vue personnels et mes avis.
Je reste ouvert à la discussion et je revendique le droit de changer d’avis.
Commentaires
Vous pouvez vous exprimer librement dans les commentaires, dans le respect des opinions de chacun (je rédigerai une charte un peu plus tard).
Informations médicales
Je ne suis pas médecin ni un professionnel de santé. Lorsque j’exprime une opinion positive sur un sujet d’ordre médical, il ne s’agit en aucun cas d’une recommandation pour qui que ce soit.
Ce qui est publié ici ne s’apparente ni à un conseil, ni à une consultation, ni à un diagnostic. J’encourage chaque personne à consulter un professionnel de santé le cas échéant.
Informations administratives et juridiques
Je ne suis pas avocat, ni un professionnel du droit, ma connaissance en matière administrative ou juridique est limitée.
Les informations que je fournis sur ce blog ne s’apparentent ni à un conseil juridique, ni à une recommandation.
Simplement je partage les enseignements que j’ai retiré ou découvert à titre personnel: il s’agit d’un partage d’expérience.
J’encourage chaque personne à consulter un professionnel du droit le cas échéant.